Au mépris des procédures et des formes juridiques alors que la séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir juridique est défaillante au Togo, le Tribunal de Grande Instance de Lomé vient de prononcer la dissolution du Parti politique OBUTS, confirmant le caractère antidémocratique du régime de Faure Gnassingbé et de son Gouvernement Houngbo 2.
N’arrivant pas à faire taire la contestation populaire qui ne cesse de grandir au Togo, pour contester le résultat de l’élection présidentielle du 4 mars 2010, notamment depuis la publication du rapport définitif de la Mission d’Observation Électorale de l’Union Européenne, qui fait état d’un grand nombre d’irrégularités graves qui aurait du conduire à une invalidation, le pouvoir de Faure GNASSINGBE cherche par tous les moyens de faire taire les partis politique d’opposition qui représentent les forces de l’alternance politique et promeuvent le retour de la confiance au Togo.
Il s’agit d’une régression historique sans précédent des libertés d’expression politique au Togo qui nous ramène plus de quarante ans en arrière.
Cette situation ouvre la porte a toutes les dérives possibles, si les citoyens ne peuvent plus exprimer leur contestation dans le cadre légal des partis politiques.
Nous remercions les cinq mille frères et sœurs togolais, qui sont venus soutenir Agbéyomé Kodjo pour leur spontanéité et surtout leur besoin de soutenir la vérité des urnes et la vérité des comptes. Nous appelons tous les démocrates du Togo et des pays partenaires au développement du Togo ainsi que tous les militaires républicains à nous apporter leur plus grand soutien, pour que le parti OBUTS soit à nouveau rétabli dans ses droits, et pour qu’une solution de sortie de crise soit trouvée dans les meilleurs délais.
Le Peuple togolais se voit censurer sa capacité d’autodétermination et de choix politiques.
Si Faure Gnassingbé choisit que la lutte populaire pour la vérité des urnes se poursuive sans les partis politiques crédibles de l’opposition, il sera seul responsable des conséquences des débordements éventuels qui pourraient en résulter.
Il est déjà seul responsable de ce déni de droit, de ce déni des libertés, bref d’un retour à marche forcée vers la dictature, dirigée par un parti qui n’a d’autre recours aujourd’hui que d’élargir ses bases par le clientélisme.
En vous remerciant par avance
Recevez nos plus cordiales salutations
Les services communication CVU et OBUTS