La République du Togo est un pays situé en Afrique de l’Ouest. Sa superficie et de 56.600 Km2 avec une population totale de 6,6 millions d’habitants dont 75% résident en milieu rural. Le Togo est limité à l’Ouest par le Ghana, à l’Est par le Bénin, au Nord par le Burkina Faso et au Sud par l’Océan Atlantique
La Constitution adoptée par le Togo en 1992 et plusieurs fois modifiée unilatéralement par le pouvoir politique en place consacre l’adhésion du Togo aux principes de la démocratie, c’est-à-dire à une gouvernance démocratique matérialisée par la participation citoyenne permanente à la gestion de la chose publique, contrairement à la dictature qui se définit par rapport à une gouvernance arbitraire éprise de coups de force et des actes arbitraires. Ces principes du modèle libéral auxquels le Togo a souscrit sont : la séparation des pouvoirs, le suffrage universel comme mode de désignation des gouvernants, la notion de représentation et le rôle des représentants, le pluralisme politique et la possibilité d’alternance, la primauté de la loi comme expression de la volonté. Le Togo est l’un des rares pays francophones d’Afrique où l’alternance au pouvoir ne s’est pas encore opérée depuis l’avènement de la démocratie. Des élections controversées aux résultats contestés, l’un des caractères spécifiques aux cycles électoraux au Togo, il y a bien des raisons de s’investir, de fouiller et de découvrir afin de ressortir les raisons profondes, les machinations souvent orchestrées qui obstruent l’avènement de la démocratie, la tenue d’élections crédibles devant déboucher sur l’alternance politique au Togo.
Une « Election c’est la désignation, par le vote d’électeurs, de personnes destinées à occuper une fonction politique, économique ou sociale : les élus. Quelles que soient les approches philosophiques, il s’agit sur le plan concret d’un acte juridique de nature collective, d’un contrat politique. La population concernée transfère, par le vote de sa majorité, à des représentants ou mandants choisis, une légitimité pour exercer le pouvoir attribué à la fonction ainsi occupée ». Cette définition confirme en réalité qu’une élection ne peut être organisée que dans un Etat de doit où la suprématie de la loi sur l’arbitraire est établie et où le pouvoir est institutionnalisé. Déjà, nous avons expérimenté au Togo plus de cinq élections présidentielles (1993, 1998, 2003, 2005, 2010) mais les élections au Togo s’identifient à des spécificités qui démontrent la fébrilité de l’Etat de droit et la volonté manifeste d’un système politique résolument engagé à s’opposer par tous les moyens à l’avènement d’une véritable démocratie aux élections crédibles au Togo….