APA-Lomé (Togo) Des organisations de défense des droits de l’Homme du Togo ont manifesté lundi devant le ministre togolais des droits de l’Homme pour dénoncer « le silence coupable des autorités togolaises » face à la dégradation de la situation des droits de l’homme au Togo, a constaté APA.
Elles ont, dans un mémorandum remis au ministre des droits de l’Homme, demandé aux autorités togolaises de cesser toutes menaces et intimidations à l’encontre de paisibles citoyens en leur garantissant la jouissance de toutes leurs libertés fondamentales et constitutionnelles.
Les autorités ont été invitées, à respecter et garantir les libertés d’opinion et de manifestation pacifique des individus et des partis politiques conformément aux lois nationales et aux instruments régionaux et internationaux de défense des droits de l’Homme en vigueur.
Il leur a aussi été demandé de restituer aux individus et au principal parti de l’opposition Union des forces de changement (UFC), les matériels confisqués lors de l’intervention des forces de gendarmerie.
Les organisations de défenses des droits de l’Homme en appellent « instamment au caractère beaucoup plus républicain des forces de l’ordre et de sécurité dont les interventions ne doivent, en aucun cas, avoir pour objet de réprimer les populations » et demandent « la libération sans condition, avant le 27 avril 2010, de Fulbert Attisso, Guillaume Coco Messan, Yaovi Abobi Akakpo et Éric Solewassi détenus à la prison civile de Kara.
Ces derniers sont considérés comme prisonniers politiques, ainsi que de toutes les personnes en garde à vue à la Gendarmerie Nationale, à la Direction de la Police Judicaire et au Commissariat Central de la ville de Lomé ».
« Je tiens à vous remercier pour l’initiative et je prends acte de vos revendications », a déclaré aux manifestant Me Amadou Yacoubou le ministre togolais des Droits de l’homme.
Il a promis de transmettre au gouvernement togolais le mémorandum des défenseurs des droits de l’Homme.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme (ODDH) du Togo avaient fait part vendredi au cours d’une conférence de presse de leur inquiétude face à « la dégradation sans cesse croissante du climat sociopolitique et des droits de l’homme au Togo depuis la fin du scrutin du 04 mars 2010, avec son cortège de violences et de violations des droits humains ».
Source : http://www.apanews.net/apa.php?page=show_article&id_article=123085