Comment pourra-t-il en être autrement quand on s’évertue péniblement à défendre des causes irrémédiablement perdues ? Comment les ténèbres parviendraient elles à voiler la lumière sans se faire dévoiler davantage et avec éclat ? Telle est l’inconfortable posture du directeur de publication du journal « Chronique de la semaine », proche du pouvoir sclérosé de Lomé.
Emmuré un environnement qui se défie au quotidien du goût de l’effort, du dépassement de soi, de la probité morale et de l’éthique, lui préférant celles de la concussion, de la prévarication et de la corruption ; Dominique Aliziou bien connu dans l’univers de la presse écrite du Togo, est un piètre personnage en conflit avec dignité. Sa plume ne sert qu’à attaquer ceux dont l’action quotidienne et la vision pour la Terre de nos aïeux se fondent sur l’éthique, la vérité des urnes et des comptes publics en vue d’y instaurer une société de confiance et de partage.
Depuis la naissance de la formation politique de l’Ancien Premier Ministre Agbéyomé KODJO, Dominique Aliziou n’a eu de cesse de distiller dans l’opinion des mensonges et des contrevérités pour tenter de salir et de jeter l’opprobre contre ce parti et son Président.
Dans sa mission désespérée de nuire à la seule personne qui a su dire NON, catégoriquement, au système RPT du vivant du Général Eyadéma, ses allégations n’ont guère tenu face à l’épreuve des faits. Alizou Dominique au risque d’être amnésique et dément, amalgame tout. En imputant les responsabilités du massacre de Fréau Jardin survenu le 25 Janvier 1993 à Agbéyomé KODJO, à l’époque ministre de l’intérieur, il ment à l’opinion lorsqu’il occulte la vérité, à savoir que le Président National d’OBUTS a mis au défi, à travers une mise au point et des émissions radiotélévisées depuis fin septembre 2009, l’opposition et le pouvoir de Lomé d’apporter la preuve de son implication dans ce drame, sans qu’aucun de ses contempteurs jusqu’à ce jour n’ait osé affronter ce défi. Sans oublier qu’Agbéyomé KODJO a été victime collatérale dans ce drame à travers la perte d’un parent !
Si monsieur Dominique Aliziou est un journaliste aussi avisé et professionnel qu’il le prétend, il honorerait sa profession en menant de sérieuses investigations du côté de ses mentors pour trouver les auteurs de cette tragédie dont certains sont encore en vie. Ainsi il contribuerait dignement à la manifestation de la vérité si tant est le sens profond de son combat, et apportera un plus au difficile travail de deuil qu’espère toujours entreprendre le peuple togolais meurtri par cette lugubre journée qui a laissé dans la mémoire collective un triste souvenir que le temps a du mal à effacer.
S’il cherche bien, pour établir les responsabilités de tous les drames qui ont à diverses époques endeuillé notre pays, il trouvera à diverses reprises la même filiation que celle de 1993 dans l’échelle des responsabilités. C’est le cas pour ceux qui en avril 2005, dans le seul but de conserver le pouvoir à n’importe quel prix, ont lancé des escadrons de la mort, qui ont laissé derrière eux un millier de nos compatriotes massacrés, pour tuer dans l’œuf la contestation populaire qui s’annonçait tout aussi importante que celle qui prévaut aujourd’hui en 2010. Ceci pour les mêmes raisons, à savoir les graves irrégularités qui avaient déjà à l’époque entaché le scrutin lors de l’élection présidentielle qui a suivi le coup d’état, perpétré au bénéfice de Faure Gnassingbé, après la disparation de son père le Général Eyadema, le 5 Février de la même année.
Par ailleurs, Alizou Dominique revient sur nombre de fausses accusations dont l’ancien Premier Ministre a été l’objet sans en apporter la moindre preuve. Quelle légèreté pour un directeur de publication qui se veut respectable !
Pour avoir publié le 27 Juin 2002 son testament politique de rupture avec le système RPT intitulé « IL EST TEMPS D’ESPERER », Agbéyomé KODJO paiera après 3 ans d’exil son acte de courage politique par son arrestation le 8 avril 2005 au motif fallacieux de détournement de deniers publics, et son emprisonnement pendant 60 jours à la prison de Kara « le Guantanamo tropical ».
Si la formation de journaliste de Dominique Aliziou ne souffrait pas de très graves lacunes, au niveau du respect des règles déontologiques qui régissent sa profession, il devrait savoir que la BOAD et l’AFD, dont Agbéyomé aurait détourné les crédits mis en place pour la modernisation de l’institution portuaire dont il était le Directeur Général, ont élevé de vives protestations contre la manipulation de l’opinion dont se servait le régime pour accabler Agbéyomé KODJO, au moyen de ces fausses accusations. Et c’est en toute logique que l’arrêt du Tribunal après le jugement du 26 Avril 2005, stipulait que : « Le délit reproché à l’ancien Premier Ministre Agbéyomé KODJO relève du domaine de l’impossible ».
Chronique de la Semaine a fait le choix délibéré de se spécialiser depuis plusieurs années dans le journalisme de caniveau, en distillant la haine et les contre-vérités au rythme d’un distributeur automatique de ragots à la petite semaine.
Ses écrits, dont l’inspiration trouve sa source dans les égouts nauséabonds de la manipulation de l’opinion publique, ne ressemblent même pas à une œuvre de fiction. Tous ceux qui ont reçu une formation de journaliste, et font honneur à leur profession et aux responsabilités qu’elle implique, savent que dans toute démocratie digne de ce nom la barrière de la morale doit contenir naturellement le cynisme du rédacteur. Nul ne peut de nos jours faire impunément l’économie de la VERTU !
Malheureusement Dominique Aliziou et la « Nomenklatura » à laquelle il appartient, n’ont pas évolué avec le monde qui les entoure. Ils sont restés enfermés dans un schéma de pensée de parti unique et y ont conservé les méthodes et les pratiques du terrorisme intellectuel d’Etat. Quel gâchis pour tout un peuple hélas !
Il est significatif que cette énième tentative de déstabilisation de Dominique Aliziou et de Chronique de la Semaine, intervienne au moment même où la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR), organisait ce weekend une rencontre avec des journalistes dont l’objectif affiché : « visait à outiller les participants pour qu’ils soient des relais de la CVJR et l’appuyer par des informations qui ne portent pas des germes d’intolérance préjudiciables au processus de réconciliation en cours au Togo ».
Rappelons au passage que la CVJR, qui a pour but de proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la réconciliation nationale, a été mise en place en mai 2009, dans le but de faire la lumière sur les violences à caractère politique qu’a connues le Togo depuis 1958 à 2005. Après de multiples tergiversations, elle devrait à partir du 1er septembre 2010 jusqu’en mars 2011 procéder à des
investigations, puis à des audiences publiques ou en huis clos qui devraient s’étaler d’octobre 2011 à décembre 2011. La remise du rapport final au Chef de l’Etat étant prévue pour le 29 mai 2012.
Le président de la HAAC, M. Philippe EVEGNO qui participait à cette rencontre, a exhorté les journalistes à : « ne pas se substituer à la CVJR ni à se substituer à la frange de la population appelée à faire des dépositions », mais à être des : « collaborateurs sincères et responsables de la commission ».
En comparant ces deux démarches simultanées, on mesure mieux la duplicité d’un pouvoir politique qui, par le biais de l’opprobre, d’un côté « jette en pâture aux chiens » l’honneur et la probité des responsables politiques qui osent s’opposer à ce qu’il faut bien appeler une usurpation de pouvoir en exigeant la vérité des urnes, et de l’autre prônent aux gens de cette même profession la déontologie et l’éthique.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! Agbéyomé KODJO, les membres et sympathisants d’OBUTS, le FRAC, le CVU, la société civile tant au Togo que dans la diaspora, et toutes les personnes de bonne foi de par le monde en sont conscients et savent que l’entreprise de dissolution d’OBUTS, orchestrée par Faure GNASSINGBE et affidés, est loin d’être une partie de plaisir. OBUTS n’est pas mort et est loin de mourir, pour être enterré comme le souhaite avec exubérance et ostentation la « Pravda togolaise », le très officiel site « republicoftogo.com », en réalité « la voix de Lomé II », qui pratique les mêmes méthodes que Dominique Aliziou en relayant avec délectation les ragots de Chronique de la semaine.
La liberté de la presse est un bien trop précieux pour être galvaudé par des personnages qui font fi de toutes les règles d’éthique et de déontologie en toute impunité. Le Monde, comme le Togo, sont en train de changer et à terme Dominique Aliziou et ses commanditaires devront aussi changer leurs pratiques toujours sous-tendues par la calomnie.
Ceux-là doivent méditer qu’en dernier ressort c’est le Peuple qui seul décide, et aujourd’hui l’immense majorité du peuple togolais n’est pas de leur côté.
Puisse chaque fille et chaque fils du Togo tout entier, puiser dans les nobles valeurs ancestrales de Fraternité l’énergie nécessaire pour faire barrage aux rancœurs et à la division qui repoussent toujours l’échéance de l’indispensable œuvre de retrouvailles nationales pour refonder la République!
Que Dieu bénisse le Togo !
Lomé, le 20 juin 2010
Agbéyomé Kodjo
Coordinateur Provisoire
Collectif pour la Vérité des Urnes (CVU).