TOGO – LOME LE 25 JUILLET 2012 © koaci.com – La persistance de la mobilisation du Collectif « Sauvons le Togo », donne de l’insomnie au pouvoir de Lomé. Pour contrer la dynamique, les stratèges de Faure Gnassingbé scrutent les dessous des succès du CST. Un bouc émissaire est tout trouvé.
Le Commandant Olivier Amah, ancien Directeur du Service de Renseignement et d’Information (SRI) de la Gendarmerie, originaire de Pya comme le Chef de l’Etat et radié au sein des Forces Armées Togolaises (FAT) suite à sa condamnation dans le procès Kpatcha Gnassingbé. Se disant injustement impliqué dans cette nébuleuse affaire de coup d’Etat et condamné suite à la pantalonnade judiciaire alors que l’Avocat général qui a engagé la poursuite ait affirmé ne pas avoir suffisamment de preuves contre lui, Le Commandant Olivier AMAH, se dit décidé à se faire entendre.
Président de l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO) qui regroupe pour l’essentiel, les victimes de torture dans l’affaire de coup d’Etat et d’autres dans les locaux de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), l’ancien responsable du Service de Renseignement et d’Information (SRI) de la Gendarmerie a rallié le Collectif « Sauvons le Togo ». Le dimanche 22 juillet, l’ancien « flic » redouté dans les milieux peu orthodoxes de la capitale, a pris la parole devant les centaines de milliers de militants du CST, pour fustiger les misérables conditions de vie et de travail au sein de l’armée togolaise.
Une intervention très appréciée par l’auditoire, par ailleurs surpris par la pertinence du discours prononcé en kabyè, en mina et en français.
Le mardi 24 juillet 2012, Olivier AMAH qui a saisi par lettre la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) était devant le reliquat du bureau de l’institution après le départ de son président Koffi Kounté. Olivier AMAH est allé se plaindre d’une réunion des responsables des forces de sécurité et de défense, tenue il y a peu, sous la direction du Chef Suprême des Armées, pour diagnostiquer les causes du succès des manifestations du CST, ainsi que d’un début de résistance des hommes de rangs, dépêchés pour leur répression. « Certains officiers auraient dit à Faure Gnassingbé, que c’est à cause des stratégies militaires utilisées par les manifestants et que c’est le Commandant Olivier AMAH, qui en est l’auteur », a appris d’une source, koaci.com Lomé.
« La démarche du Commandant AMAH vis-à-vis de la CNDH, vise à porter cette information à l’institution et à prévenir toute intention malveillante qui pourrait en découler par un système d’alerte », a expliqué une source proche de l’ancien officier supérieur des FAT.
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