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Crise de confiance entre le « militaire » et le civil au Togo : Et si les gouvernants se posaient les vraies questions ?

17 mai 2010 par Webmaster

Dans beaucoup de pays « civilisés », c’est la lune de miel entre les populations civiles et les corps habillés. Mais au Togo, le « militaire » et le civil ne sont pas les meilleurs amis du monde. Mieux, les deux se regardent en chiens de faïence. Le premier semble avoir tous les droits, même celui de vie et de mort sur le second et voit en lui une vermine à écraser. Et les événements survenus la semaine dernière le prouvent assez bien.

Les accidents de Nyékonakpoè et de Cassablanca

Samedi 08 mai dernier, un accident se produisait au quartier Nyékonakpoè au niveau de la Poste. Un Zémidjan a été retrouvé mort au petit matin, la tête fracassée et sa passagère grièvement blessée. Même si les versions diffèrent un tout petit peu -certains rapportent que le reproche fait au conducteur de taxi-moto est qu’il roulerait toujours avec l’ancienne plaque minéralogique, d’autres le disent avoir violé des feux rouges-, les témoignages recueillis culpabilisaient deux (02) agents des forces de sécurité qui l’auraient pris en chasse et poussé, arrivés à sa hauteur.

Ce sont ces témoignages que des organes de presse ont simplement rapportés. Mais cela n’agrée pas les autorités compétentes qui ont vite fait de servir leur version de la chose. Selon le communiqué officiel, c’est l’excès de vitesse du conducteur qui serait à l’origine de l’accident, et non une quelconque poursuite de deux policiers. Et à la Police, on compte poursuivre pour diffamation ces organes de presse, dont « Liberté » qui n’ont pourtant fait que leur travail.

On en était là lorsque le vendredi 14 mai dernier, un autre accident est survenu au niveau de la station Cap Esso à Cassablanca. Un véhicule fourgon transportant du charbon de bois a fini sa course à l’entrée dans la station, le chauffeur et les passagères grièvement blessés. Des riverains mettent une fois de plus en cause les forces de sécurité. Des témoignages rapportent que ce sont des éléments à bord d’un véhicule de l’opération « Araignée » pourchassant le fourgon pour des raisons qu’on ignore, qui auraient tiré sur ses pneus, d’où l’accident. Des gens ont même pris soin de graver sur le fourgon accidenté le numéro 139, celui du véhicule « Araignée ». Des riverains révoltés ont encore voulu exprimer leur courroux, mais ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Tout le quartier était gazé ce matin du vendredi et c’était la débandade générale.

En l’espace d’une semaine, voilà deux (02) accidents qui se sont produits dans lesquels les forces de sécurité sont mises en cause. Certainement que pour ce dernier cas aussi, un communiqué officiel sera pondu et prendra le contre-pied de la version recueillie sur les lieux. Il ne serait pas étonnant de s’entendre dire par exemple que l’accident est causé par l’éclatement naturel des pneus du véhicule, la surcharge, l’excès de vitesse, le mauvais virage effectué ou la somnolence du conducteur. Un argument sera forcement trouvé pour disculper les forces de sécurité et prendre le contre-pied des témoignages recueillis. Dans les deux cas, c’est la population qui sera taxée de véhiculer du mensonge sur les corps habillés. Si la version officielle est la vraie, il urge alors de se demander pourquoi la population s’entiche-t-elle tant à culpabiliser de façon fantaisiste les corps habillés. Toute réflexion approfondie sur cette problématique amènerait à découvrir l’existence d’une crise de confiance entre les deux parties.

Brutalités policières permanentes

Si les relations conflictuelles Armée – Nation ont commencé à se cicatriser, la crise de confiance est revenue au galop avec les brutalités dont font preuve les corps habillés depuis l’ouverture de la contestation liée à l’élection présidentielle. Les hommes en arme se ressourcent dans une violence systématique à l’encontre des contestataires de la « victoire » de Faure Gnassingbé, assaisonnée de violations des droits de l’Homme.

Tout a commencé avec l’arrestation des militants de l’Union des forces de changement (Ufc) la veille de l’élection, alors que ces derniers se rendaient dans des localités de l’intérieur pour approvisionner les délégués de leur parti dans les bureaux de vote afin qu’ils remplissent à bien leur mission. Ils seront accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat, et comme corps du délit, on brandit des gris-gris et des talismans qu’ils auraient sur eux, et qu’on qualifie d’ « objets compromettants ». Ce sont les mêmes accusations fantaisistes qui sont portées contre les quatre (04) membres du Mouvement citoyen pour l’alternance (Mca), sans fondement tangible et depuis lors, Fulbert Attisso, Guillaume Koko, Eric Solewassi et Abobi Yao croupissent en prison. Dans cette folie de coincer les opposants coûte que coûte, deux (02) responsables de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts) ont été arrêtés et accusés d’incitation à la violence. Leur seul tort est de détenir un communiqué dûment signé par le chef de leur parti, Gabriel Agbéyomé Kodjo.

Les militants de l’Ufc et du Front républicain pour l’alternance et le changement (Frac) sont confrontés depuis le scrutin à la violence policière. Malgré que la liberté de manifestation soit un droit constitutionnel, des corps habillés sont déversés à leurs trousses et ils ne font pas dans la dentelle. Pour un seul gendarme frappé lors de la première tentative de veillée à la bougie le 24 mars dernier, toute la manifestation a été violemment dispersée à coups de gaz lacrymogènes et de matraques, et tout le quartier avait été l’objet d’une expédition punitive. Et pourtant l’agent démasqué avait infiltré secrètement la manifestation et portait une arme, ce qui était dangereux pour la sécurité des manifestants. Mais au bout du compte, c’est la Gendarmerie qui a eu raison !

La seconde tentative de veillée toujours au siège de l’Ufc n’a pas été facilitée. Pour un alibi de présence de fauteurs de trouble venus du Bénin, le siège du parti a été mis à sac et plusieurs arrestations opérées, avec violence sur des manifestants. Dans la foulée on signale des viols et des touchers vaginaux sur des femmes arrêtées. Mais la Gendarmerie est montée au créneau pour nier en bloc et a menacé de porter plainte contre les responsables de l’Ufc. On fait ainsi des victimes des coupables, et les bourreaux eux, sont disculpés.

Mercredi 21 avril 2010, la veillée à la bougie est délocalisée au temple Méhodiste Salem de Hanoukopé, mais la manifestation n’a pu avoir lieu, malgré la parole donnée des autorités compétentes. Les forces de l’ordre déployées ont chargé les manifestants sans autre forme de procès et cela a donné lieu à des échauffourées. Aux gaz lacrymogènes et aux matraques, les jeunes manifestants répliquèrent par des jets de pierres. Un pauvre vendeur de Fan Milk bien identifié qui passait a été battu à mort. Toutes les motos rencontrées sur les lieux ont été ramassées et emportées. Bien que ce soient les éléments déployés qui aient donné le coup d’envoi des échauffourées, un communiqué signé de l’inénarrable ministre de la Sécurité accusera des jeunes venus du quartier Hanoukopé d’avoir commencé à les lapider et promettait des poursuites judiciaires contre ces coupables. Et comme pour joindre l’acte à la parole, tout le quartier a été soumis à une expédition punitive dans la soirée. Des jeunes gens ont été appréhendés et un dossier est monté de toute pièce. Ils sont accusés arbitrairement de groupement de malfaiteurs, de trafic de drogue et autres. La plupart ne comprennent absolument rien à ce qui leur est reproché. On veut tout simplement faire d’eux des boucs émissaires.

Le Frac a du mal à organiser des manifestations à l’intérieur du pays. Toute velléité est systématiquement étouffée et ce sont des Bérets rouges qui sont déployés pour réprimer. Le confrère de Radio Dawoul qui a passé le communiqué du Frac a été appréhendé, et son patron allé aux nouvelles aussi pris.

A tout ce lot d’événements viennent s’ajouter les accidents de Nyékonakpoè et de Cassablanca dans lesquels les forces de sécurité sont mises en cause. On le voit bien, c’est l’état de nature qui semble revenir au galop. Le Togo devient une jungle où c’est la raison du plus fort, des corps habillés donc qui semble la meilleure. Le « militaire » a tous les droits, même celui de vie et de mort sur le civil. Et même lorsque son intervention est à l’origine de la mort d’autrui, c’est toujours lui qui a raison. Quelles que soient les circonstances, l’homme en arme a toujours raison sur le civil. Cet état des choses ne peut pas favoriser l’amour entre le « militaire » et le civil. Et ainsi au lieu de s’acharner contre les organes de presse qui rapportent des témoignages mettant en cause les corps habillés dans la survenue des accidents, les gouvernants feraient mieux de se poser les vraies questions et s’attaquer à la racine du mal. Ils ne doivent répondre que leurs propres turpitudes.

Tino Kossi

Source :  http://www.libertetg.com/contenus.php?id_art=116&content=1&tabloo=une_princ

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