En concert au Zénith à Paris, France, le 6 novembre, Tabou Combo chante « Indépendance Cha Cha » de Grand Kallé, habillé aux couleurs de J. A. Le B., un habilleur-conseil congolais installé à Paris…
Groupe-phare de la diaspora haïtienne d’Amérique, d’Europe, des Caraïbes, comme d’ailleurs, Tabou Combo fête ses 40 années d’existence sous les feux du zénith Paris, avec la présentation d’un nouvel album de douze titres baptisé « Kompa to the World », sur lequel figurent deux chansons d’inspiration africaine : « Rumba Libèté » et « L’argent ne fait pas le bonheur».
Plus qu’un simple anniversaire, ce concert événement revêt une signification particulière en cette année de célébration du cinquantenaire des indépendances africaines en France. En effet, l’orchestre new-yorkais de dimension internationale interprétera, « Rumba Libèté », sa nouvelle version d’Indépendance Cha Cha – fameux titre du musicien congolais Joseph Kabasele connu sous l’appellation de Grand Kallé au temps de l’African Jazz. Reprise avec brio et sensibilité, cette chanson-culte des indépendances fait aussi l’objet d’un vidéo-clip abouti qui entre en circulation le jour même. Les ténors de Tabou Combo y exposent leur vision de l’actualité continentale (Gorée, Soweto) tout en dédiant Rumba Libèté à la mémoire de « nos frères de l’Afrique et à celle de Patrice Emery Lumumba qui a donné sa vie pour une cause à laquelle il a crue.»
Pour entonner cette chanson revigorée au son de l’accordéon et relevée à la sauce Kompa, le quatuor de tête de Tabou Combo entrera dans les vêtements de la marque Connivences créée par Jocelyn Armel le Bachelor, un habilleur congolais installé à Paris, lequel choisit – à cette occasion – d’habiller de ses couleurs pétantes les stars haïtiennes. « L’art de faire chanter les couleurs » étant le slogan des magasins Connivences Paris. Sapeur de son état, Le Bachelor se produira à son tour, pendant quelques instants sous les projecteurs du Zénith, entouré d’un pré carré d’ambianceurs et de princes de l’élégance. Le Kompa, musique festive dont Tabou Combo reste le véritable porte-flambeau, prendrait ainsi quelques couleurs originales. Ce bref rendez-vous du Kompa et de la sape promet d’être un moment récréatif.
Toujours au programme des réjouissances, le public du Zénith découvrira en avant-première, « L’argent ne fait pas le bonheur », un nouveau morceau composé à partir d’un air de feu Pamelo Mounka de Brazzaville et mis en paroles par Yves Joseph, l’un des chanteurs du quatuor en fête, dont les principaux collègues répondent aux noms de George Eugène Shoubou, Yvon André Kapi, Jean-Claude Jean, Herman Nau…
Né en Haïti en 1967 sous l’appellation Los Incognitos de Pétionville, avant de prendre quartier à New-York, d’où il construira une carrière flamboyante, Tabou Combo aura popularisé le Kompa à travers le monde en le modernisant. Bien avant l’avènement du zouk, ses musiciens talentueux avaient conquis le marché américain et la scène antillaise, avec plus de 300 compositions enregistrées ou désormais inscrites au répertoire. Déjà en 1975, « New York City », leur gros tube de l’album « 8ème Sacrement », s’était hissé au hit parade français avec une reconnaissance des médias de la Ville lumière. Très tôt, le groupe a donné ses lettres de noblesse à la musique haïtienne à l’étranger. Machine à faire danser, laboratoire de mélodies célèbres, les Superstars de Tabou Combo sont les auteurs reconnus de textes de réflexion marquants.
Si l’institution a traversé le temps, forte de son expérience, l’orchestre-monument parcourt encore le monde pour servir une musique urbaine plus détonante : le Kompa nouvelle génération ! L’album « Kompa to the World » reste résolument dans ce ton et participe d’un message musical adressé à la planète. Au sein de Tabou Combo, deux générations de musiciens aguerris sont à l’œuvre. Paris les attend pour le spectacle du samedi 6 novembre. Au grand complet, les ambassadeurs du Kompa seront onze à débarquer au Zénith, sans oublier la redoutable section cuivre de ce Big Band vivement attendu. Que la fête commence !
A quand la tournée en Afrique ? Un retour aux sources indispensable…
Le Service de communication
Ecouter plutôt une version : de “Indépendance Cha Cha”, la chanson phare des années 1960 en Afrique…
Version originale : Indépendance Cha-Cha (Kabasselé) – African Jazz 1960
Version Tabou Combo