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L’Union Monétaire Ouest Africaine célèbre le cinquantième anniversaire de sa banque centrale : Lettre ouverte au Gouverneur de la BCEAO

28 septembre 2012 par Webmaster

26 septembre 2012

Kako Nubukpo

Monsieur le Gouverneur,

C’est avec stupéfaction que nous avons pris connaissance du programme du Symposium du cinquantième anniversaire de la BCEAO que vous vous préparez à organiser en grande pompe les 5 et 6 novembre 2012 au siège de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar.

En effet, plus de cinquante ans après les indépendances des Etats de notre Union, cinquante ans durant lesquels nos Etats ont formé des centaines d’intellectuels : économistes, historiens, sociologues, politologues, etc, qui se sont spécialisés sur la problématique de la monnaie en Afrique de l’Ouest, quelle ne fut notre surprise de découvrir les noms des principaux intervenants à cette grand-messe programmée.

Mario Draghi Gouverneur de la Banque Centrale Européenne, Ben Bernanke Gouverneur de la Banque Centrale Américaine (la FED), Christine Lagarde Directrice Générale du FMI, Christian Noyer Gouverneur de la Banque de France, Paul Krugman Prix Nobel d’Economie, Joseph Stiglitz Prix Nobel d’Economie, etc, excusez du peu !

Pas un seul universitaire de l’espace UMOA comme intervenant principal et le seul à avoir été invité à prendre la parole devant cette auguste assemblée se contentera de commenter un exposé d’une universitaire française dont les liens consanguins avec la zone Franc sont avérés.

Monsieur le Gouverneur, vous ne pouvez pas être fier d’un tel programme de célébration du cinquantenaire de l’Union Monétaire Ouest Africaine. A l’extraversion réelle et monétaire de nos économies, vous ne pouvez pas ajouter l’extraversion intellectuelle, plus de cinquante ans après l’indépendance de nos Etats. A la servitude monétaire issue du pacte colonial, vous ne pouvez pas ajouter la servitude volontaire de la délocalisation de la pensée sur le bilan et les perspectives de la gestion de notre monnaie commune.

Monsieur le Gouverneur, ce serait faire insulte aux intellectuels de l’espace UMOA que de les priver d’un débat sain, franc et sincère sur l’état de notre zone, aux prises avec une multiplicité de crises : sociopolitiques, économiques, identitaires et la place que la gestion de la monnaie doit y prendre. Le Panel de Haut Niveau de l’UEMOA qui a travaillé en 2009 et 2010 de façon prospective sur l’espace UEMOA à l’horizon 2020, a identifié trois principaux défis à relever par l’Union : l’éducation et la culture, la technologie et l’innovation et enfin la gouvernance. De quelles manières notre monnaie pourrait contribuer efficacement à relever ces défis ? De même, le Plan Stratégique 2011-2020 de la Commission de l’UEMOA, qui s’intéresse à l’avenir de la Commission stricto sensu et non plus à celui de l’espace UEMOA dans son ensemble, a défini cinq axes majeurs de travail, dont l’approfondissement du marché commun, l’amélioration de la performance des Etats Membres et le développement des synergies et partenariats avec les autres organismes d’intégration régionale.

Ces axes paraissent stratégiques pour le succès de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Il serait à cet égard souhaitable que la prise en charge de ces préoccupations qui sont le fruit d’un processus largement participatif au sein de l’Union, puisse être compatible avec les orientations de notre dispositif de gestion monétaire, dans le cadre d’un « Policy-Mix » optimal. De même, il serait hautement souhaitable que vous preniez explicitement en charge la question cruciale des liens entre la multiplicité et la récurrence des chocs affectant la zone UEMOA et l’absence de réponse structurelle aux problèmes de développement de la zone. Part belle devrait donc être faite à la préoccupation démographique, à la disponibilité des infrastructures, à l’éducation des populations, à la maîtrise de l’espace communautaire et au rôle du politique aux prises avec les problèmes de légalité et de légitimité.

Monsieur le Gouverneur, à l’heure où des milliers d’enfants souffrent de faim, de malnutrition, de conséquences fâcheuses de sécheresse ou d’inondations au sein de notre espace communautaire, à l’heure ou une grande partie du territoire de notre zone est aux mains de forces obscurantistes au Mali, vous ne pouvez pas vous permettre de brader ainsi la délégation de souveraineté que nos Etats ont concédée à la Banque Centrale, en dépensant des centaines de millions de franc CFA pour entretenir le narcissisme anachronique de l’Institution que vous avez l’honneur de gouverner.

Monsieur le Gouverneur, la place des doyens des facultés des sciences économiques et de gestion des universités de l’espace UEMOA que vous avez bien voulu inviter au Symposium du cinquantième anniversaire de la BCEAO, ne devrait pas être celle que vous leur assignez à l’heure actuelle, à savoir celle de spectateurs disciplinés de discussions qui les concernent au premier chef. Elle devrait au contraire être celle des conducteurs du véhicule de la pensée sur notre avenir commun. La recherche africaniste est vieille de ses écoles de pensée et riche des faits stylisés issus de ses multiples terrains de recherche. Il n’y a aucune raison que les solutions aux problèmes que vivent les populations africaines soient corsetées par les recettes du prêt-à-penser idéologique, provenant de Washington, de Francfort, de Paris, et nous en oublions.

Monsieur le Gouverneur, permettez-nous, pour finir, de faire nôtre un conseil d’un éminent fils du Burkina Faso, « pays des hommes intègres », un historien aujourd’hui disparu dont l’avenue qui longe le siège de la Commission de l’UEMOA porte le nom, il s’agit du Professeur Joseph Ki Zerbo, qui avait l’habitude de dire : « Il ne faut pas dormir sur la natte des autres car c’est comme si on dormait par terre… ». Kako Nubukpo

Source : http://alternatives-economiques.fr/blogs/nubukpo/2012/09/26/l%E2%80%99union-monetaire-ouest-africaine-celebre-le-cinquantieme-anniversaire-de-sa-banque-centrale-lettre-ouverte-au-gouverneur-de-la-bceao/

 

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Filed Under: Tribune libre Tagged With: Afrique, Banque centrale européenne, Burkina Faso, cinquantenaire, Débat, Développement, FMI, Franc CFA, France, gouvernance, indépendance, Mali, Monnaie commune, Paris, perspectives, populations, UEMOA, Washington, Zone franc

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  1. Yves Ekoué AmaïzoYves Ekoué Amaïzo says

    28 septembre 2012 at 13 h 55 min

    Cher Monsieur Nubukpo,
    1. Je ne peux que souscrire et soutenir votre lettre ouverte au Gouverneur de la BCEAO. 2. Le complexe postcolonial, voire le mépris envers les intellectuels et économistes africains est une caractéristique de l’esprit maison des banques centrales de la zone francophone, de l’Afrique de l’ouest en particulier.
    3. Je rappelle que je suis membre du Congrès des économistes de l’Union africaine qui comporte plus de 300 éminents économistes.
    4. Je rappelle aussi que j’ai publié deux livres où les méthodes, pratiques et théories économiques soutenues (parfois promues) par les principaux invités du Gouverneur de la BCEAO sont aux fondements de la crise financière mondiale de 2007/8 qui trouvent ses origines justement dans les pays des invités de Monsieur le Gouverneur.
    5. Avec le livre “Naissance d’une Banque de la Zone Franc: 1848-1901: Priorité aux propriétaires d’esclaves”, éditions l’Harmattan, Paris, 2001, j’ai pu démontré que la BCEAO a été crée à partir de la vente des esclaves africains (1853) tout en refusant la participation des Africains à sa gestion, y compris par des éliminations physiques. Près de 160 ans plus tard, le Gouverneur de la BCEAO continue à donner la priorité intellectuelle aux descendants des propriétaires d’esclaves tout en excluant de la vie intellectuelle, les Africains affranchis. Quelle honte pour le peuple noir d’avoir de tels représentants pour gérer sa monnaie !
    6. Avec un de mes autres livres,”Crise financière mondiale. Des réponses alternatives de l’Afrique, éditions Menaibuc, Paris, 2010 (www.menaibuc.com ou http://www.fnac.com), plusieurs pistes existent pour sortir l’Afrique de la pensée unique occidentalo-centriste. Alors quand le Gouverneur de la BCEAO, sans aucun scrupule, considère que les alternatives africaines ne peuvent provenir que des non-Africains, qui par ailleurs s’approprient des thèses alternatives en économie prônées par les intellectuelles et économistes africains depuis les années 1970, il faut se demander simplement pour qui travaille-t-il réellement, ce Gouvernement de la BCEAO ?
    7. En fait la vraie question est de savoir s’il n’est pas tout simplement sous “instruction” dans une zone d’une monnaie Franc CFA intégrée à l’Euro alors que cet espace francophone de l’ouest comme au demeurant celui d’Afrique centrale, n’ont pas pu en plus de 60 ans s’assurer une marge de manoeuvre économique au service des populations africaines.
    8. Alors, on comprend mieux le choix “ségrégationniste” du Gouverneur de la BCEAO. Il suffisait pourtant de lancer un appel et de nombreux économistes africains auraient répondu présent. Au moins la démarche est claire. A côté du complexe et du mépris des économistes africains, c’est une forme de perpétuation des pensées non africaines qui demeurent la priorité pour le Gouverneur. Il est donc bien libre de ses choix.
    9. Que le peuple africain sache au moins distinguer entre ceux qui travaillent pour les Africains et défendent leurs intérêts collectifs et ceux qui sont dans une démarche inverse.
    10. Heureusement que l’Internet et les réseaux sociaux permettent une plus grande transparence.
    11. Merci pour Monsieur Nubukpo pour votre initiative que le groupe d’influence “afrocentricity” soutient.
    12. Que chacun puisse classer les dirigeants africains et ceux de la BCEAO en particulier et ne plus se tromper sur leur capacité à accepter le débat franc, ouvert avec comme objectif de prendre en compte les intérêts des peuples africains, ceux de l’Afrique de l’Ouest en particulier.
    13. La BCEAO ne peut servir de base arrière pour ceux qui ont mal conseillé l’Afrique par le passé et qui n’arrivent pas à sortir de la crise financière mondiale de 2008 qu’ils ont eux mêmes encouragée par le soutien total et coupable à la dérégulation. Bien le bonjour à la BCEAO. Plus personne n’est dupe des objectifs de cette institution qui a été créée à partir de la vente des esclaves noirs.
    14. Si le gouverneur de la BCEAO revenait sur sa décision, il gagnerait à inviter Mr Nubukpo qui ne manquera pas d’exprimer une vision alternative du futur de l’afrique économique.
    15. Il y a lieu de s’indigner face à de tels comportements ségrégationnistes et entachées d’un complexe postcolonial.
    Dr Yves Ekoué Amaïzo, Ph D, MBA Directeur du groupe d’influence “Afrocentricity.info”.
    27 septembre 2012
    yeamaizo@afrocentricity.info

  2. AvatarFofo says

    29 septembre 2012 at 14 h 20 min

    Le vrai danger en Afrique francophone, c’est la perte des repères!

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